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Rapport du gérants d’affaires

– Printemps 2017

Négociations avec le gouvernement

Comme vous le savez déjà, nous sommes parvenus à un projet de règlement avec le gouvernement fédéral au début mars. À la suite de nombreuses séances d’information tenues partout au pays, j’ai le plaisir de vous informer que nous avons réussi à ratifier ce projet de règlement.

Il s’agit là d’une réalisation importante. C’est la première convention collective ratifiée depuis plus de dix ans et ma première convention collective négociée avec le gouvernement fédéral à titre de gérant d’affaires, puis la première de nombreuses à suivre pour bon nombre d’entre vous, les membres. Bien que l’attente ait été beaucoup trop longue, on peut imputer tous les retards au gouvernement fédéral. Tout d’abord, pendant 18 mois dès le mois de mai 2014, le gouvernement conservateur a tenu bon à une position de négociation ridicule. Puis, les retards après les élections fédérales étaient entièrement entre les mains de l’employeur. La préparation d’un mandat de négociation nécessite aussi du temps et le gouvernement libéral devait cerner ce qu’il voulait ultimement. Cependant, votre patience a porté fruit, car on ne vous a pas enlevé vos congés de maladie et vous toucherez des augmentations salariales au-dessus des tendances actuelles de règlement.

Bien que la majorité des membres soient satisfaits du projet de règlement, plusieurs d’entre vous se sont déjà tournés vers la prochaine ronde de négociations et se demandent quelle sera la position de l’employeur au sujet des congés de maladie. En vérité, nous ne le savons pas, mais peu importe comment se prononce l’employeur à cet effet, nous pouvons nous préparer en vue de scénarios probables. Chaque ronde de négociations présente la possibilité de grands changements. C’est là la nature des négociations collectives et il nous faut donc nous préparer de notre mieux et vous tenir au courant.

Système de paie Phénix

Le système de paie Phénix, le générateur de nombres aléatoires du gouvernement canadien, continue de faire des ravages dans la vie des fonctionnaires. La plupart des ministères font de leur mieux pour limiter les dégâts et nous aidons les membres de notre mieux. Il est cependant très clair que le gouvernement est très loin d’une solution permanente… solution qui coûtera des millions de dollars.

Voici une définition de « négligence grossière » : indifférence consciente et volontaire du besoin de prendre des précautions raisonnables, ce qui risque de causer des blessures ou préjudices graves prévisibles à des personnes, des biens ou les deux. Je ne suis pas avocat, mais j’ai une assez bonne compréhension de la langue, et il est assez évident que la mise en œuvre de ce système de paie est un cas de « négligence grossière ». Il est incontestable que ce fiasco cause « des préjudices graves à des personnes ». Même si la plupart des cadres supérieurs qui étaient responsables de ce projet ont été déplacés vers d’autres rôles, il est épouvantable qu’ils soient toujours employés en tant que cadres supérieurs à la fonction publique.

Je m’attends à ce qu’une analyse rétrospective soit effectuée pour déterminer ce qui a mal tourné. Il est presque certain que l’on ne pointera pas du doigt les personnes qui sont véritablement responsables.  Il faut se pencher sur la culture et l’attitude qui ont permis à un projet de cette envergure d’aller de l’avant malgré les avis contraires. Il est troublant de constater que le greffier du Conseil privé, soit le premier fonctionnaire en importance du Canada, demeure muet à cet effet. Tout ce qu’il a pu signaler dans son rapport au Parlement est de reconnaître « qu’il nous faut améliorer notre façon de faire ». C’est déplorable.

Entre-temps, nous continuons de demander aux membres de déposer des griefs s’il y a des erreurs dans leur paie. Il peut vous sembler que cette mesure soit excessive, mais c’est la seule façon légale de faire respecter vos droits en vertu de la convention collective. Je sais que bon nombre d’entre vous demandent au syndicat d’intenter une poursuite au nom des membres, mais nous ne pouvons pas le faire.

Négociations avec NAV CANADA

La FIOE reprendra les négociations avec NAV CANADA cette année. La plupart des comités directeurs régionaux ont terminé leur travail et c’est maintenant au tour du comité directeur national de faire une dernière évaluation des propositions. Le comité se rencontrera la semaine du 12 juin et le président nommera alors les membres de l’équipe de négociation.

Certaines activités sont en cours en arrière-plan et auront une incidence sur le rythme et le dénouement des négociations. Il y a d’abord le projet de règlement atteint récemment entre NAV CANADA et les contrôleurs de la circulation aérienne. Comme vous le savez, ils font partie de l’unité de négociation comportant le plus grand nombre de membres avec qui la compagnie négocie et ils ont l’habitude de fixer les tendances des augmentations économiques. Nous nous attendons absolument à ce que la compagnie offre les mêmes augmentations économiques à la FIOE. Tout écart de cette tendance créera des retards dans l’atteinte d’un règlement.

D’autre part, les fortes augmentations dans la circulation (soit des augmentations inattendues) compliquent encore plus les choses. Cet accroissement de la circulation occasionne un excès de revenus de NAV CANADA par rapport aux prévisions, ce qui signifie un excédent de revenus sur les dépenses. Si cette tendance se poursuit en 2017, on pourrait s’attendre de manière réaliste à d’autres réductions des redevances. La FIOE tente de tirer profit de l’excédent de revenus en discutant d’une formule de participation aux bénéfices avec NAV CANADA. Les choses avancent lentement dans ce dossier pour diverses raisons, mais il vaut tout de même la peine de continuer à voir ce qu’on peut faire. Sans participation aux bénéfices, les transporteurs aériens tireront pleinement profit d’une circulation plus dense et d’une plus grande efficacité. Il faut régler cette situation à long terme.

Élections 2017

La section locale 2228 est en pleine année électorale. D’ici quelques semaines, on vous demandera de décider qui est le mieux placé pour diriger votre syndicat pendant les quatre prochaines années. Le poste le plus important dans une section locale de la FIOE est celui du gérant d’affaires. Cette personne détient d’importants pouvoirs et responsabilités en vertu de la Constitution de la FIOE. Votre gérant d’affaires est non seulement votre négociateur en chef, mais il est aussi responsable de la nomination des déléguées et délégués syndicaux, des adjoints et des représentants, ainsi que de la gestion du Bureau d’affaires au quotidien. Il est important que tous les membres prennent part à l’élection du dirigeant principal de la section locale et votent pour le candidat qui, à leur avis, possède la meilleure expérience et les meilleures compétences pour diriger la section locale pendant les quatre prochaines années.

Observations finales

Alors que nous approchons de notre 50e anniversaire à titre de syndicat des technologues de l’électronique au gouvernement fédéral, il vaut la peine de faire le tour de nos réalisations et de voir ce qui nous reste à accomplir.

Nous avons fait beaucoup de chemin en 12 ans. Notre situation financière est bonne, les membres ont accès à des représentants à temps plein en région et nous avons d’assez bonnes relations de travail avec nos employeurs principaux. Toutes ces réalisations ont nécessité beaucoup de travail et un certain degré de risque. Il est impossible d’aller de l’avant en n’accomplissant rien et en se demandant ce qui peut bien aller de travers. Je vous remercie beaucoup de la confiance que vous m’avez témoignée au cours des douze dernières années.

Cela dit, certaines opportunités pourraient être avantageuses pour les membres. Par exemple, les biens immobiliers de la section locale pourraient être convertis en actifs qui engendrent des revenus. Le Bureau d’affaires a été acheté vers 1981 pour 85 000 $. Un montant de 85 000 $ de plus a été investi dans les rénovations de l’édifice avant de l’occuper en 1983. D’autres investissements ont été faits tout près dans les années qui ont suivi. Quiconque connaît assez bien le quartier de l’ouest d’Ottawa sait que la valeur des propriétés a augmenté considérablement et qu’il est possible d’engendrer des revenus pour les membres. À l’heure actuelle, nos actifs représentent un coût pour les membres.

Une autre possibilité est d’exploiter la technologie de façon dynamique de façon à améliorer les communications avec les membres et entre les membres du personnel. Nous sommes une section locale de taille moyenne, mais notre compétence territoriale est la plus grande de toute la Fraternité : tout le Canada. Le maintien de contacts réguliers avec les membres, les déléguées et délégués syndicaux et même le personnel est extrêmement difficile, encore plus que ce à quoi je m’attendais. L’utilisation judicieuse de la technologie peut faire toute la différence; je vous conseille d’exploiter cette ressource.

Enfin, on ne peut jamais en faire trop pour nos déléguées et délégués syndicaux. Bien que nous puissions les appuyer raisonnablement bien grâce à l’accès direct à un représentant d’affaires ou au gérant d’affaires, souvent, cela n’est pas toujours suffisant. J’en profite pour encourager mon successeur de sortir des sentiers battus en ce qui a trait à la formation de ces derniers, car il me semble que nous avons raté la cible dans certains domaines.

Comme vous pouvez le constater, il y a beaucoup à faire et j’exhorte tous les membres de prêter main-forte du mieux qu’ils le peuvent. J’ai confiance que grâce à vos collaborations, vous vivrez des réussites incroyables tout comme les fondateurs de la FIOE l’ont fait il y a 125 ans.

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